📍 La plupart des savants contemporains et des comités de fatwas autorisent de prélever un organe d’une personne vivante pour le greffer sur une autre personne qui en a besoin afin de sauver sa vie en cas de nécessité absolue, si on ne craint pas pour la personne de qui on prélève et qu’on pense vraiment que cela permettra de sauver l’autre, sous les conditions suivantes :

1-Il faut que ce soit un cas de nécessité absolue, de sorte à ce que le malade soit dans un état critique et qu’il n’y ait plus d’autre moyen de le sauver.

2-Que la personne de qui on prélève l’organe soit consentant, qu’il soit pubère, doté de sa raison et qu’il en fasse le choix.

3-Que le fait de prélever cet organe concrétise un intérêt majeur et confirmé ou que l’on pense vraiment cela.

4-Que cela ne nuise pas à la vie de celui de qui on prélève ; il n’est pas permis par exemple de prélever des organes tels que le foie et le cœur d’une personne vivante, car ce serait attenter à la vie du premier pour sauver le deuxième ; et la règle est que l’on ne corrige pas un mal par un mal similaire et car cela serait comme une forme de suicide de la part du donateur ; ce qui est totalement prohibé.

5-Que le don d’organe se fasse de manière bénévole et non en échange d’argent ou autre.

6-Que ce ne soit pas un organe qui sert à se reproduire comme les glandes ou les ovaires, afin de préserver les affiliations.

7-Que 3 médecins intègres qui n’ont pas d’intérêt personnel à cela témoignent par écrit de leur prise de connaissance de ces conditions et les valident.

De même, la plupart autorisent le prélèvement d’organes sur une personne décédée pour les greffer sur un vivant, sous les conditions suivantes :

1-Que le défunt donne son accord avant sa mort (ou ses héritiers).

2-L’accord des autorités musulmanes si l’identité du défunt est inconnue.

3-Que les médecins pensent vraiment que cela sera profitable à la personne à qui on donnera l’organe.

4-Que l’utilité à prélever et déplacer l’organe soit plus grande que les désagréments qui sont à l’origine de l’interdiction.

5-Que la personne à qui l’on remet l’organe soit dans un cas de nécessité absolue comme si son pronostic vital est engagé.

6-Que cela ne cause une mutilation grave du corps du défunt.

7-Que la personne qui reçoit l’organe du défunt musulman soit musulmane.

– والله أعلم وصلى الله على نبينا محمد وعلى آله وصحبه وسلم –

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